● avez-vous le permis ? si oui avez-vous une voiture ? si oui quelle voiture avez-vous ?  + elle a le permis mais il n'est pas valide en Europe alors.. c'est une taxi girl.

● avez-vous des animaux ? si oui lesquels ?   + non

● quel est votre style vestimentaire ?   + le grand n'importe quoi, de femme fatal à jeune grungy qui cherche encore son style. Nue, c'est bien aussi.

●  avez-vous des phobies ? si oui lesquelles ?   + mourir ? haha non, aucune de connues.

● êtes-vous bordélique ? + pas du tout, tout doit être à sa place sinon ça la fait sortir de ses gonds

● savez-vous cuisiner ? + à la perfection, un petit chef en herbe.

● êtes-vous à l'aise avec la technologie ?  + comme toutes les jeunes femmes de son âge, pas geek mais pas novice non plus.

● êtes-vous jaloux ? + elle vous dira que non, non et non, mais en réalité c'est oui, oui et oui.

● avez-vous une passion ?  + faire la fête c'est une passion ? La neurologie, l'esprit, le corps humain parfois, le cerveau et ses mystères.

● pratiquez-vous un sport ? si oui le ou lesquels ? + un peu de tout à très petite dose.

Et comme le ciel n’avait pas fière allure et que je ne guérissais pas, je me suis dit quelle infortune et la lune s’est moquée de moi.

Azélie a grandi à Dallas dans une humble demeure aux cotés de son grand frère et ses deux parents. Sa mère a confié à la thérapeute familiale que si elle devait définir sa fille en un mot avant « ça » elle aurait sans hésiter prononcé "heureuse". « ça » soulève des intrigues. Beaucoup de gens ont supposé que la mort de son père en 2010 aurait pu déclencher cette envie de « ça », l'arrivé dans son foyer d'un homme, Alexander Aster, Satan sous toutes ses formes, le mal qu'elle a dans la peau et qu'elle n'arrive même pas à regarder dans les yeux aurait pu la pousser jusqu'à « ça ». Son frère a sous-entendu lors d'un repas familial que la pression que sa mère posait sur les épaules de la cadette avait du jouer avec « ça ». Mais tout ça n'était rien comparé à la souffrance qui la rongeait depuis sa tendre enfance. « ça »ça vient de là, de sa tête mais ça elle ne le sait pas encore, quelque chose la traîne vers le fond, lui fracasse le cerveau à chaque instant de nuit comme de jour mais elle ne sait pas ce que c'est, elle ne peut pas savoir ce que c'est. Alors elle croit que c'est elle le problème, que si quelque chose cloche c'est car elle a été montée à l'envers. Voilà pourquoi Azélie est cérébrale. Entre le corps et l'esprit il est d'une évidence décadente qu'elle choisirait l'esprit sans hésiter. Parce que ce qui compte pour elle c'est ce qu'il y a dans la tête pas dans le cœur, ou même dans le corps, terrain de jeux propice à la douleur. On dit qu'il y a plus de connexion dans le cerveau qu'il n'y a d'étoiles dans le ciel, alors qu'est-ce qu'une vie à côté de la grandeur de l'univers ? Son rêve c'était de comprendre les mystères du cerveau humain et peut-être même ceux de l'humanité toute entière. Mais avant tout, sous ce rêve universel se cache une trappe secrète qui mène jusqu'à l'envie d'une égoïste, celui de résoudre ses mystères à elle. Son incompétence à se sentir bien en phase, à sa place, expliqua pourquoi le 3 Décembre dernier, on la retrouva la tête contre son lit, ses bras déversant une vie rougeâtre sur ses draps.

Et on s'enfuit et on voudrait rester en vie tout essayer. Plonger nos corps dans les eaux noires. Rêver nos vies sans trop y croire.


Julian était un souffle de vie et elle était un souffle de mort, à deux ils formaient une tempête destructrice. Elle faisait ses premiers pas dans le monde des vivants grâce à lui. Sans qu'aucune divinité ne puisse l'expliquer, ses émois mortuaires étaient de plus en plus forts à l'intérieur de ce bonheur naissant. Elle était l'enfant maudite de ce monde, que rien n'y personne ne pouvait sauver. Au bord de la vie elle restait en équilibre, les yeux rivés dans le vide qu'elle souhaitait tant rejoindre, pour mourir, enfin mourir. Le mystère de ce cerveau à l'envers aurait fasciné des peuples entiers si elle ouvrait les portes qui mènent à ses pensées les plus intimes. Ce grand secret était pourtant ce qui la définissait le mieux, mais personne au grand personne n'avait jamais vu chez cette jeune femme pleine de vie un soupçon de souffrance. Déesse de la mort qui sème des sourires hypocrites et sans éclats, elle avait réussi à convaincre tout un monde qu'elle était heureuse de vivre. Dans ce monde cruel, elle se tenait debout, désarmée face à l'horreur qui peignait les murs des maisons. Que fait un homme face au poids de la mort ? Malgré son attachement profond pour cette homme elle n'a pas pu s'en empêcher, la récidive était à porté de main, la délivrance aussi, et que l'amour aille en enfer. Elle voulait « ça » elle voulait se sentir libérée, dire Amen à ce fardeaux et rejoindre le paradis perdu. Pour la deuxième fois elle décida de mettre fin à ses jours, à peine quelques jours après sa première tentative. Incapable de supporter cette idée que la personne qu'il aime préfère se faire la belle dans l'autre monde que de partager sa vie, Julian mit fin à leur relation de manière froide et brutale. C'est sans douleur qu'elle se réveilla sur cette nouvelle à l’hôpital. Sa disparition fit un trou dans son cœur uniquement à cause de la déception d'être toujours là, dans ce monde, à réaliser qu'il était parti. Mais elle ne l'aimait pas, elle ne l'avait jamais aimé.


Toi, console-moi, garde-moi encore une nuit. Si tu as l'envie, prends-moi encore, enlève-moi une autre nuit.

Une famille impuissante face à une jeune suicidaire multirécidiviste n'a pas beaucoup de solutions pour changer le cours tragique de la destiné de leur enfant. Même Alexander se sentait désarmé face à ses envies mortels, pas qu'il se sentait concerné mais la violence de ses gestes lui avaient glacé le sang. Un homme d'Eglise ne pouvait pas s'en remettre à Dieu quand la fille de sa femme cherchait à commettre le pêché ultime, il ne pouvait qu'essayer de faire taire sa douleur pour que personne ne sache qu'il abritait sous son toit le vice. La fin de l'année approchant Azélie avait du faire une pause dans ses études, l'été commençait à briller par les fenêtres et Alexander décida qu'il était temps pour la famille de s'exiler dans leur maison de campagne, en Irlande dans l'espoir qu'elle se vide de toutes envies suicidaires. Maintenant Azélie continue de prétendre que tout va bien, elle trompe ses psychothérapeutes, essayant de faire corps avec le mensonge, elle est obligée de se rendre en thérapie une fois par semaine. Son plus grand cauchemar sont des réunions ou plusieurs jeunes sont invités à parler, jusqu'à lors elle n'a pas encore émit un seul mot. Elle se contente seulement de faire la fête, de donner son corps pour oublier un peu sa tête, elle n'a pas l'espoir d'un jour pouvoir changer, mais elle fera semblant jusqu'à ce que ses barrières cèdent encore sous le poids de la tristesse.