J'ai toujours eu cette sensation étrange, presque oppressante, volatile, d'être différent. Je vis dans une famille où tout semble simple mais j'ai plus l'impression d'étouffer. Ma mère se tape le voisin du coin. Je l'ai surpris un jour allongé sur le canapé les jambes écartées. J'ai vomis. Parce-que je pensais que ma mère était une femme exemplaire sur tous les bords. J'ai vomis car voir sa propre mère à poil ça fou un sacré coup. Elle me dégoûte. Mon père quand-à lui ce n'est qu'un pauvre con. Un naïf qui pense que tout lui est dû. Le problème c'est qu'il ferait mieux de s'occuper du cul de sa femme au lieu de donner des conseils à deux balles qu'il ne suis pas lui même. Je déteste mon paternel. C'est d'ailleurs à cause de lui que je vis chez Sunn. Mes sœurs je ne les supporte pas non plus. Capricieuses, vaniteuses, idiotes. Comment voulez-vous que j'évolue correctement avec une famille pareille ? J'ai trouvé une stupide parade. Certes, il n'y a pas plus con pour bousiller sa vie. Je fume, je bois, je baise tous ce qui bouge. Je n'ai jamais voulu que mes parents soient fiers de moi. Je m'en fiche de leur bonté. J'aime dépasser les limites et je me fiche des conséquences.

chapitre deux. Le goût du risque.

Il suffit juste d'une petite connerie pour qu'une autre s'enchaîne. Des idioties de jeunesse. Pourtant, je n'ai aucune conscience. Vols, tapage nocturne, et consommation de drogue. Je délire complètement et j'aime ça. J'ai cette forte impression de devenir tout puissant. Je suis attiré par l'interdit, le goût du risque. Si je dois crever avec un joint dans la bouche, tant pis autant que sa soit pendant que je baise. Je ne veux pas refléter l'image du petit lycéen parfait. Je ne suis pas ce foutu gamin que mes parents voulaient que je devienne. Personne n'est parfait encore moins les adultes et leurs conseils à deux balles. Le problème c'est qu'à force de faire des conneries on se fait prendre. J'ai finis plusieurs fois en garde à vue. Mon père m'a foutu la gifle du siècle. Ma mère a joué la femme inconsolable quand à moi je me suis retrouvé à la rue.  

chapitre trois. Une nouvelle famille.

Je me retrouve chez mon oncle et ma tante. Ces puritains en puissance. Je ne vais pas vous mentir, je suis mieux chez eux qu'à la rue. Le problème c'est que je suis sans cesse obliger de rentrer à une heure raisonnable, de prier avant de bouffer. Vous savez, toutes ces petites manies puritaines. Si j'avais l'impression d'étouffer chez moi l'a c'est bien pire. Je ne sais pas comment Sunn fait pour supporter tout cela. En parlant de ma cousine, je suis assez admiratif. On n'a jamais été aussi proches que maintenant. Elle m'a toujours vu comme un petit con capricieux. Sunn n'avait pas tort jusqu'au jour où j'ai débarqué chez elle avec mon père qui hurlait. Elle m'a défendu et je me suis sentis bête car je n'aurais jamais cru ça d'elle. Depuis, je suis sous un autre toit avec une façon de vivre différente. Je suis peut-être encore qu'un sale gamin pourris gâté à leurs yeux mais je ne les remercierais jamais de me supporter. J'crois bien que j'ai jamais autant respirer de ma vie. J'oublie mes différences, mes envies rebelles. Je me sens plus libre qu'avant.