Une mère célibataire, s’ingurgitant tout ce qu’elle trouve ne s’occupant à peine de son enfant. Voilà dans quoi tu vivais durant toute ton enfance, des cris, des pleurs, des mains qui s’envolaient des traces rouges sur ton corps. Tu n’étais que l’enfant minable représentant son père dont sa mère ne pouvait plus supporter de regarder. Des insultes à longueur de journées, te cracher dessus, c’est tout ce que tu as mérité lorsque tu as eu ce coup de cœur envers la musique classique. Les années passèrent et ta mère s’assagissait. Ta passion pour le violoncelle évoluait ainsi que tes répétitions, ta mère ne faisait que de gueuler pour que tu arrêtes mais tu persistais. Evidemment, pourquoi ta mère avait le droit de faire la fête jusqu’à pas d’heure et toi tu devrais arrêter de jouer à vingt heures simplement parce que ta mère a mal à la tête ? Malgré les disputes, ta mère a enfin comprit ce que la musique représentait pour toi. Tu ne pouvais t’en passer et c’était pratiquement ta raison de vivre. A présent, tu ne te voyais pas passer une seule journée sans pouvoir en jouer. C’était une passion et un loisir à la fois. Tu apprécies chaque son que les cordes pouvaient faire retentir tel que les vibrations que tu ressentais au fond de ta poitrine lorsque tu grattais les cordes.
Il y a quelques mois de cela, tu te baladais dans les rues de Dublin, passant devant le starbuck te prendre un chocolat viennois lorsqu’un groupe de garçon t’accostait. Pris de panique ne serait-ce que parce qu’ils te regardaient tous. Tu baissais la tête et marchait plus rapidement, mais sans succès, ils te rattrapèrent et te poussais contre un mur dans une petite ruelle. La panique envahit tout ton organisme, incapable de sortir un seul son de ta voix, tu restais figée. Des mains se baladaient le longs de ton corps, ton visage se crispée et tout ton corps se contractait la respiration rapide, tu fermais les yeux par peur de voir des choses compromettantes c’est à ce moment bien précis que tu entendais des personnes se chamailler, fronçant les sourcils tu ouvrais les yeux timidement lorsqu’un homme se battait contre les garçons qui t’avaient lâché d’un coup pour partir en courant..
La mort d’une personne inexistante ne devrait pas être douloureuse, ne devrait à peine être entendu par les autres. Pourtant, tu as décidée de partir à son enterrement, tu as également eu le temps de parler avec lui avant que son cœur ne cesse de battre. Il s’est excusé pour tout ce que tu avais vécu. Il t’a dit ces mots que jamais personne ne t’avait dit, qu’il était fier de toi, qu’il voulait que tu connaisses les personnes de ta famille. Et qu’il ferait tout pour pouvoir être un vrai père pour toi.
Tu décidais d’aller à Wexford, la fac étant de niveau supérieur question art de musique tu t’aventures seule dans cette petite ville, du moins, c’est ce que ta mère aurait espérer. Ton père t’avait donné l’adresse d’un de ses fils, vivant à Wexford ainsi que son numéro. Tu espères qu’il puisse t’aider à te faufiler dans la ville sans être bien trop remarquée.