Vous voulez mon histoire ? Savoir toutes les conneries que j'ai faites dans ma vie ? Êtes-vous sur ? Alors, allons-y. Je suis le 4e enfants de 10. Ouaip, mes parents étaient bien trop productifs. À chaqueneuf mois, ma mère était soit enceinte ou elle accouchait. C'était devenu un sport, devinant a chaque grossesse ce qu'elle aurait, gars ou fille. On ma dit que mes oncles et tantes pariait même là-dessus pour passer le temps ! Si j'avais été assez vieux, j'aurais surement parié avec eux sans hésitation. Quand j'étais gosse, autour de six ans, je fus frapper par une fille. Pas une petite fille mignonne, non non non ! Elle était la plus grande de notre classe et même la plus ronde. Je ne comprenais pas pourquoi elle m'avait frappé. Je n'avais dit que la vérité: que les filles c'étaient dégueulasse et que je ne l'aimais pas. Elle ma donnée un coup de poing sur le nez. Mon premier nez cassé. Vous pouvez me comprendre pourquoi je croyais les filles folles. Quand j'eue l'âge de 15 ans, mes parents décidèrent d'adopter. Je ne comprenais pas pourquoi ils voulaient plus d'enfants. Nous étions déjà une tonne et les batailles pour la salle de bain devenait de plus en plus dangereuse. N'étant pas en âge de rouspéter les décisions de mes parents, même si je connaissais déjà tout à mon âge, je ne dis rien et laissa un intru vivre chez nous. Elle avait douze ans. Seulement douze ans et tu pouvais déjà voir dans ses yeux qu'elle avait déjà vue de toutes les couleurs. Qu'elle avait eu la vie dure. Aucune chance et personne pour s'occuper d'elle. Je me rappelle encore mon coeur qui sert, qui se compresse pour elle et son malheur. Quand j'ai plongé mes yeux dans les siens pour la première fois, je savais que je devais être là pour elle, m'occuper d'elle comme si elle était vraiment ma soeur, mon sang. Les années passèrent et je ne brisai jamais cette promesse envers elle. J'écoutais attentivement tout ce qu'elle avait à me dire, je la déposais où elle voulait et j'intimidais même les mecs qui osaient cognés à notre porte. Franchement, qui voudrait affronter c'est cinq frères ? Bref, je ne sais pas comment fait pour louper qu'elle grandissait, qu'elle devenait une femme. C'était comme du jour au lendemain. Un matin elle était ma petite soeur, celle que nous avons accueilli chez nous quelques années plus tôt et l'autre elle avait des courbes. Pouff ! Comme un râteau en pleine figure. Une soeur. J'ai dû me le répéter une centaine de fois pour que cela rentre dans mon cerveau à la con. Pas une fille pour faire des galipettes, mais une soeur. J'avais déjà 19 ans et elle n'en avait que 16. Je devais la protéger et c'est tout. Avec le temps, j'oublie de nouveau qu'elle était une femme et l'a remis dans le compartiment de mon cerveau intitulé « ta soeur, seulement ta soeur ». Je sortais avec plus de nanas; elles étaient, étonnamment, pas très intéressante autre que l'essentielle et je les discartais au fur et à mesure. Oui, je sais que cela était, bon est moche de ma part, mais je ne suis aucunement capable de connecter avec elles: trop pimbêche, trop matérialiste, trop fausse. Est-ce qu'une femme peut être fausse ? Probablement. C'était surement ma frustration qui m'a poussé à l'âge de 19 à faire du foot. Je n'avais jamais senti quelque chose d'aussi intense, d'aussi bon. Je sentais toute ma frustration s'évaporait. Quand je jouais, j'étais dans mon élément, dans ma petite bulle ou aucun souci ne pouvais pénétrer. La liberté à l'état pur. Apparemment, j'étais un joueur né puisque deux ans plus tard, je faisais partie de l'équipe Irlandaise. Le top des équipes quoi. C'était un miracle que moi, un mec qui ne savait jamais ce qu'il voulait faire, trouve finalement quelque chose de bon pour lui. Quelque chose que je pouvais réellement avoir. Maintenant, j'ai 25 ans et je n'ai pas changé du tout. Je sors avec des nanas pas plus de quelques semaines, gardant ma réputation de bon mec/bad boy. Comment je suis devenu les deux, je l'ignore. Je brise autant les coeurs que je les fais battre, tout ça avec ma position d'attaquant dans l'équipe de foot. Une vie comblée. Surement. Peut-être.