bel homme, charmeur au regard envoutant. Je déambulais dans un couloir du Louvres à la recherche d'une peinture qui saurait captiver ma curiosité, je tournoyais sur moi-même regardant les peintures défiler sous mes yeux. Mais mon manque d’équilibre refis surface, manquant de m’écraser sur le sol c’est là que tu es arrivé de nulle part, un bras dans mon dos et tes yeux fixant les miens «
vous allez bien ? » perdu dans tes yeux bleus je me disais que cette voix je pourrais l’entendre jusqu’à la fin de mes jours sans m’en lasser… «
mademoiselle ? » n’avais-je donc rien répondu ? Mon dieu, me prenais-tu pour une folle ensorcelée par ton regard azur ? «
Je...o...Oui...merci… ». Un sourire c'est dessiné au coin de tes lèvres et mon cœur à chaviré, je savais que je pourrais parcourir le monde pour voir ce sourire sur tes lèvres. Je ne connaissais même pas ton prénom ni rien sur toi, pourtant mon cœur battait déjà en ton nom inconnu. Tu as conquis ma vie en un regard, un sourire échangé dans une musée d'art. «
vous voulez vous asseoir ? », ta main sur mon dos me faisait perdre la tête, et encore à l'heure actuelle je sens encore cette chaleur dans le haut de mon dos. Ce jour-là j'ai répondu d'un simple geste de la tête, marchant à tes côtés, j'avais l'impression que le monde c'était arrêté que tout autour de nous c'était figé plus rien n'avait d'importance. On s’est assis sur un banc, je fixais une toile devant moi, désireuse de plonger mes yeux dans les tiens, rougies de honte mes joues me rappelait que tu me fixais, gênée j'ai commencé à parler. J'ai parlé de cette toile hideuse en face de nous, de ma vie et de mon départ. Si ta main n'avait pas frôlé mon genou, j'aurais certainement manqué d'oxygène, tu m'as ramené à la réalité. Le temps a repris son court normal, dans un sourire extrêmement poli tu t'es excusé avant de t'éloigner dans ce couloir, le parquet craquait à chacun de tes pas, comme les débris de mon cœur qui tombaient en morceaux à chacun de tes pas qui t'éloignaient de moi.
* * * *
Deux jours que je ne voyais plus tes yeux, deux jours que tout me semblait fade et noirci par la tristesse, même Paris me semblait triste. Bel inconnu au regard charmeur, au sourire qui à fait enflammé mon cœur, montre toi.. Fait moi chaviré une nouvelle fois. Je hérais dans les rues de la capital française, cherchant ton sourire. Mille fois j'ai retourné des hommes au coin d'une rue, à un passage piéton ou sur une terrasse pensant tomber sur ton regard, mais mille fois ce fut des excuses présenté et un bout de cœur qui rejoignait les autres morceaux tombé.
Deux semaines ont passé sans que tu sois dans mon champ de vision, les deux semaines les plus longues de ma vie.
Puis ce fameux jour. Je me trouvais à l'aéroport, je devais rejoindre l'Allemagne si je me souviens bien.. Mais tout a été bousculé quand tu t'es présenté au guichet à côté du mien. Ta voix que j'aurais reconnu entre mille m'a fait rater un battement de cœur, j'ai passé deux semaines à te chercher dans Paris, et je t'avais là à côté de moi et j'allais filer à l'anglaise. Cachant mon visage sous mon chapeau je récupérais mes affaires avant de m'éloigner vers la porte d'embarquement. J'ai entendu des bruits de pas pressés derrière moi, mais je n'y prêtais pas attention, jusqu'à ce que ta main ce pose sur mon épaule, une nouvelle brûlure, une nouvelle marque indélébile sur ma peau. «
vous avez oublié vos lunettes à soleil.. » parle encore.. t'arrête pas.. . Je fixais le fond du couloir devant moi avant de tourner la tête pour te regarder, avant de défaillir en voyant ce sourire en coin apparaître sur tes lèvres. «
Oh.. » j'esquissais un léger sourire, en prenant les lunettes que tu me tendais, rougissant avant de te répondre «
merci.. ». J'étais de nouveau hypnotisée par ton regard, j'avais l'impression que tu lisais en moi sans que j'aie besoin de dire quoi que ce soit..
* * * *
Dix mois on passés depuis notre rencontre à Paris. Main dans la main tu me faisais visiter les paysages de ton pays natal, tu me racontais tes anecdotes dans les quatre coins du pays. Je t'imaginais enfant au pied d'un arbre, l'avenir devant toi et cette envie d'aventure que tu étais prêt à mettre de côté pour moi. «
ana.. ? » voilà dix mois que j’entendais cette voix tous les jours, pourtant les mêmes frissons me parcouraient quand j’entendais mon prénom de ta bouche. «
hm.. ? » assis dans l’herbe prêt d’une rivière je regardais les enfants en face de nous jouer dans l’eau, ta main qui frôle la mienne me fait tirer mon regard sur toi et un sourire se dessina immédiatement sur mes lèvres. «
je t’aime.. », mon sourire s’étira un peu plus posant une main sur la tienne «
moi aussi mon cœur.. » tes lèvres ont alors effleuré les miennes, cette sensation de chute libre dans mon ventre, cette adrénaline chaque fois que tu posais une main sur moi, cette douceur et cette chaleur qui émanaient de toi. Je regardais tes yeux en souriant comme une enfant le jour de noël, pour rien au monde je n'aurais échangé ma place à cette instant précis.. et dans un murmure presque inaudible tu m’as demandé.. «
tu veux m’épouser.. ? ». Étais-je prête à te répondre ? N’ai-je pas répondu trop vite ? «
oui.. »
* * * *
seulement quelques jours plus tard Le masque était tombé, j’avais devant moi ton véritable visage. Tu me glaçais le sang, m’effrayant au plus haut point. Il y a juste quelques jours en arrière, seul ta présence me rassurait, maintenant ta présence me retranche dans mes parties les plus sombres de moi-même, m’enfermant dans ma tête. Ton regard s’est assombris, et la chaleur de tes mains à laisser la place à la durceur de tes gestes. Cloitrée dans une chambre, assise par terre contre un mur, perdue dans l’ombre de mes pensées je me jurais de ne plus retomber dans ce piège, que je fuirais dès que l’occasion ce présenterais à moi, que je ne resterais pas dans tes bras, pas plus longtemps. «
ANAË ! » ton hurlement me déchirait le cœur, j’entendais tes pas monter les escaliers à grande vitesse. Les larmes me brûlaient les yeux, le visage entre mes bras.. J’attendais... Le bruit de la clé, la porte qui s’ouvre et l’impression d’être un condamné qu’on vient chercher le jour de son exécution et c’est à ce moment-là que j’ai envié tous ces hommes morts car j’aurais tout donné pour l’être aussi. «
Vient là ! » Je voyais tes jambes au travers de mes bras, mais pétrifiée par la peur je restais là par terre à attendre que ça se passe. «
Putain ! » et j’ai senti ta main dans mes cheveux, par un caresse tendre... Une poigne dur et tu as tiré de toutes tes forces me relevant sur mes jambes «
David… arrête s’il te plait.. » Mais tu n’écoutais pas tu m’as trainé à travers la chambre, puis dans le couloir t’arrêtant juste en haut de l’escalier. «
fait pas ça.. » tu as tiré un peu plus fort sur mes cheveux me disant de la fermer, mes larmes coulaient encore plus. Et d’un coup sec tu m’as tiré en avant me faisant trébuché et partir dans le vide. Je fermais les yeux quand ma tête tapa la première marche, puis la deuxième et une autre, encore une autre avant de finalement atterrir devant la porte d’entrée. Inerte, incapable de bouger.
puis à l'hôpital Quand j'ai repris conscience tu étais là à coter de moi à me tenir la main, te morfondant en excuse. Je ne t’avais jamais vu comme ça, pleurer, alors que ça c’était moi normalement. Tu jurais que c’était un accident, une montée de colère, une chose rare qui ne se reproduira plus. Je t’ai cru, j’ai réellement eu envie de te croire, et je t’ai pardonné instantanément jusqu’à c’que tu quittes la chambre et qu’un médecin y prenne ta place. «
Mademoiselle Fitgerald ? » ne pouvant hocher la tête je répondais un vulgaire «
oui c’est moi » il s’est avancé jusqu’à mon lit, un air triste, presque compatissant avec la douleur que je ressentais «
je suis vraiment désolé, mais à trois semaines de grossesse nous n’avons rien pu faire.. » enceinte ? Pardon ? «
je.. j’étais enceinte.. ? » Il fit un simple signe de la tête pour me confirmer ses dires. «
Vous ne le saviez pas ? » «
non… bien sûr que non.. ». J’ai éclaté en sanglot hurlant dans ma chambre, tu avais tué un être, un tout petit être qui ne demandait qu’à être aimé. Il n’avait rien fait, et il était juste là et tu l’as tué. Mais je ne pourrais jamais te le dire, jamais te faire porter cette culpabilité sur tes épaules j’avais tellement peur des conséquences que je garderais ça pour moi, juste pour moi. Ça sera mon secret, juste avec lui ou elle.. Juste avec ce petit être qui ne demandait qu’à ce que tu l’aime.
* * * *
Je te haïrais toute ma vie pour se que tu as fait. Pourtant je resterais toujours accrochée à toi.Deux mois ont passés depuis cet accident, et j’ai vraiment cru que tu avais changé.. Tout est resté calme pendant deux semaines. Ta gentillesse et ta douceur étaient revenues, ton regard empli d’amour me regardait à nouveau, ta voix me réconfortait et ta présence ne m’effrayait plus. Mais les contes de fées n’existent pas c’est bien vrai. Deux semaines, juste deux petites semaines de bonheur ou j’ai presque failli te révéler le fait que tu aurais été père, mais un soir tu as de nouveau craqué, tes poings on retrouvés mes yeux, tes pieds tapant dans mes côtes et finalement.. j’ai bénis le ciel que ce bébé n’ait eu que trois semaines de vie.
Je t'aurais aimé pour le meilleur et pour le pire, je t'aurais juré fidélité. Et tout ça jusqu'à c'que la mort nous séparent.